Ben oué, c'est quoi le travail social?
C'est quoi ce métier "éducateur spécialisé"?
A quoi ça sert ?(à rien, ce sont les casseroles qui servent à quelque chose)
Et ils font quoi ces gens en vrai?
Je ne sais pas ce que toi tu fais en vrai, et je ne suis même pas sûre de le savoir pour moi.
Mais ce que je sais, c'est que le métier d'éduc spé (spé en quoi d'abord?), on peut l'entendre de plusieurs manières.
Sommes-nous des agents du contrôle social ou des accompagnateurs à l'émergence de possibles?
Sommes-nous des assimilés fonctionnaires rendant compte d'exécution de tâches ou des inventeurs du quotidien?
Sommes-nous des grattes-papiers sous injonctions(injections?) ou des baroudeurs de l'existence?
Alors, c'est quoi ce travail social ?
La réponse à une commande sociétale de normalisation humaine?
L'encastrage des vies dans le pré-établi bien pensant?
L'abandon des choix, des possibles et d'être autrement?
Travailler dans "Le Social". Et alors?
Il faut choisir son camp? S'agit-il d'une guerre?
Je te parle de camps, parce que, oui, il s'agit d'une guerre idéologique et des conséquences induites sur les personnes accompagnées. N'oublions pas que nous avons le pouvoir, même si nous nous en défendons. N'oublions pas que la base de la relation est toujours inégalitaire, surtout quand on propose toit et nourriture, besoins primaires.
Quand la non conformisation de l'Humain amène à l'exclusion, à la rue, parfois d'enfants même pas majeurs, alors oui, je me sens en guerre.
J'ai rencontré ces boucans qu'on appelle "Patates chaudes", qu'on déplace de toits en toits, car non conformes, violents, en guerre eux-aussi.
J'ai fait partie des équipes face à ces personnes qui mettent à mal tous les projets, foutent en l'air un groupe, agressent les travailleurs sociaux.
J'ai ressenti le ras-le-bol, la lassitude voir la peur devant ces "incasables".
Mais je crois qu'il ne faut pas se tromper d'ennemi.
L'ennemi c'est le conformisme, c'est l'objectivation des personnes, ce sont les généralités, les interprétations.
Le danger c'est de perdre le Sujet.
Aujourd'hui je me heurte à des murs(Aïe) qu'il nous faut contourner. Contourner mais pas détruire. Finalement, c'est bien une guerre d'idée et non de sang.
Oserais-je dire d'éthique?
Tu sais, moi je pense qu'on n'intègre pas quelqu'un dans une société.
Parce que les gens qui font partie d'une société sont les gens qui font partie de cette société!
(Oué, en fait, c'est aussi simple que ça!).
Et pour toi, c'est quoi Travailler dans le Social?
C'est quoi être travailleur social?
C'est quoi tout ça?
C'est quoi ce métier "éducateur spécialisé"?
A quoi ça sert ?
Et ils font quoi ces gens en vrai?
 |
| ©MollyAlias. Marseille. |
Je ne sais pas ce que toi tu fais en vrai, et je ne suis même pas sûre de le savoir pour moi.
Mais ce que je sais, c'est que le métier d'éduc spé (
Sommes-nous des agents du contrôle social ou des accompagnateurs à l'émergence de possibles?
Sommes-nous des assimilés fonctionnaires rendant compte d'exécution de tâches ou des inventeurs du quotidien?
Sommes-nous des grattes-papiers sous injonctions
Alors, c'est quoi ce travail social ?
La réponse à une commande sociétale de normalisation humaine?
L'encastrage des vies dans le pré-établi bien pensant?
L'abandon des choix, des possibles et d'être autrement?
Travailler dans "Le Social". Et alors?
Il faut choisir son camp? S'agit-il d'une guerre?
Je te parle de camps, parce que, oui, il s'agit d'une guerre idéologique et des conséquences induites sur les personnes accompagnées. N'oublions pas que nous avons le pouvoir, même si nous nous en défendons. N'oublions pas que la base de la relation est toujours inégalitaire, surtout quand on propose toit et nourriture, besoins primaires.
Quand la non conformisation de l'Humain amène à l'exclusion, à la rue, parfois d'enfants même pas majeurs, alors oui, je me sens en guerre.
J'ai rencontré ces boucans qu'on appelle "Patates chaudes", qu'on déplace de toits en toits, car non conformes, violents, en guerre eux-aussi.
J'ai fait partie des équipes face à ces personnes qui mettent à mal tous les projets, foutent en l'air un groupe, agressent les travailleurs sociaux.
J'ai ressenti le ras-le-bol, la lassitude voir la peur devant ces "incasables".
Mais je crois qu'il ne faut pas se tromper d'ennemi.
L'ennemi c'est le conformisme, c'est l'objectivation des personnes, ce sont les généralités, les interprétations.
Le danger c'est de perdre le Sujet.
Aujourd'hui je me heurte à des murs(
Oserais-je dire d'éthique?
Tu sais, moi je pense qu'on n'intègre pas quelqu'un dans une société.
Parce que les gens qui font partie d'une société sont les gens qui font partie de cette société!
(Oué, en fait, c'est aussi simple que ça!).
Et pour toi, c'est quoi Travailler dans le Social?
C'est quoi être travailleur social?
C'est quoi tout ça?
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| ©MollyAlias. Quartier de la Belle de Mai. Marseille. |
Travailler dans le social c'est palmer dans la haute mer! Et tout d'un coup palmer au fond du vieux port. C'est mettre le doigt là où le pourcent de l'humain ne se soigne ni s'explique, c'est se placer dans ce que l'humain a de divin.
RépondreSupprimerPour beaucoup le travailleur social devient un flic qui surveille. SI je ne me tiens pas à carreau, si je montre ceci, s'il découvre cela, je vais perdre tel ou tel truc, un presque rien pour qui a de quoi vivre mais un plot flottant de la chaîne qui permet de conserver la tête hors de l'eau.
RépondreSupprimerFaut bien comprendre que je ne tape pas sur les trav soc mais sur les politiques qui s'inquiètent du manque de rendement, du coût social, des chiffres affolants du chômage et de la précarité et des oiseaux mazoutés et etc. Et demandent de remplir toujours plus de bordereaux justificatifs.
Je travaille sur un dispositif "expérimental" (oui au secours le nom est atroce), pour les incasables!
RépondreSupprimerEt cette semaine, en réunion on nous demande de décrire notre pratique, nouvelle?, pour accompagner ces jeunes que personne ne veut, (ou ne peut?). Chose pas simple et à laquelle je me suis refusée.
Nous, qui sommes sur le terrain, en effet, avons le pouvoir! Mais par moment j'ai l'impression qu'on se complait à dire que les directions, hierarchies, et grandes instances politiques ne nous donnent pas les moyens, et n'y connaissent rien! Peut etre, surement meme, mais ils ne sont pas sur le terrain! Alors oui nous avons le pouvoir! Oui nous décidons de nos journées! Oui nous pouvons nous faire entendre, sans forcément raler et descendre dans la rue, mais à nous de trouver les solutions, en tant qu'adulte responsable qui composons avec la réalité socio politico économique, en étant au contact de "populations" démunies, preuve d'une société qui ne va pas au mieux! Mais la société c'est avant tout nous! Ne l'oublions pas :)
Bonne journée, Zouzougirl [http://zouzougirl.over-blog.com]
Bonjour à toutes et tous,
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je vous souhaite de bonne chance dette fin d'année. Avec mes sincères amitiés merci.