jeudi 19 novembre 2015

À vous.

Bon, on est déjà au mois de novembre.
Je suis revenue (sur le blog) un peu plus tard que prévu.

La reprise intense au mois d'août. La constitution d'une nouvelle équipe (bon vent à toi Cher Collègue, sois un agriculteur au top !), plus de chef de service (ça c'est plutôt une bonne nouvelle vu la tournure que ça prenait ...), deux éducs pour 30 jeunes, sportif quoi.

Et puis l'actualité, toussa toussa tu vois.
Qui ne me permet pas encore le recul suffisant pour en écrire quelque chose.

Parce qu'en fait, ce texte, je l'ai écrit il y a déjà plus d'un mois :




Et puis ce sentiment d'amertume, de nausée qui revient. 
Les larmes au bord des yeux. En pleine journée. Au boulot. 
Ismaël a été incarcéré. 

Comme un flashback dans ma tête. 
Trop. Trop d'enfants en prison. Trop.


Alors ce texte, je le dédie à tous ces enfants à qui on a volé l'innocence, la jeunesse, l'espoir de vie. 

A toi Adji (Toi que j'ai fait pleurer un jour et dont je raconte le jour où tu as été incarcéré), à toi Yanis (j'ai d'ailleurs déjà parlé de Toi ici), à toi Mathieu (Toi, qui m'a permis d'écrire cet article ici), à toi Ismaël, à toi Nassim, à toi Taref, à tous ces enfants en prison.

A vous Madame Taubira. 

Ces joues de poupon et ces grands yeux devant le Président du tribunal.
Ce temps suspendu dans le tourbillonnement de l'univers.
Tout va se jouer ici et maintenant.
Car ton ici et maintenant est là.
Parce qu'aujourd'hui tu as 18 ans mon grand.
Alors qu'importe ton histoire, qu'importe ton passé, tu as atteint la majorité.
Tu dois donc payer. Payer pour tes "crimes". Payer ta dette à cette société qui n'a jamais su te protéger.
Être incarcéré, muselé, pour que tu ne puisses pas leur dire ce qu'ils t'ont fait.
Maltraitances, Violences, Coups, Viols, tout cela bercé au sein de l'institution toute puissante.
Et tu oses défier les Lois de la Société...
Quel ingrat tu es face à cet État qui a payé pour toi ! 
Enfant sans repère, tu vas être enfermé pour mieux te faire mater.
Et tu comprendras ce qu'est le respect.
Le respect de quoi? Le respect des lois? 
Et toi? A quel moment as-tu été respecté?
Mais ça, on s'en fout mon grand, tu as 18 ans.
Bambi jeté dans la fosse aux lions.
Non tu n'es pas irresponsable.
Oui tu les as faites ces "conneries".
Et le pourquoi, aujourd'hui, est évincé.
Hier tu avais 17 ans.
Tu avais fait des "bêtises".
Tu avais un peu parlé. De ta vie cassée. De ton existence abîmée. Des repères tronqués. De la confiance trompée. De la violence imprimée.
Aujourd'hui tu as 18 ans. Tu es juste condamné.
Condamné pour des semaines, des mois, des années.
Condamné à perpétuité. Un passage de vie marquée. Enfance et adolescence brisées.
Et nous, témoins de cette réalité.

Tu sortiras un jour, à 23h, ils te libéreront, seul, face à la liberté.
Mais on en fait quoi de cette liberté quand on a nulle part où aller ?
On en fait quoi de cette illusion quand on a 19 ans et qu'on se retrouve dans la rue ?

On en fait quoi de tout ça quand on porte de plus en plus de casseroles dont on ne peut se délester ?

Tu le sais toi ?!

©MollyAlias.

3 commentaires:

  1. En taule je me souviens de tous ces jeunes paumés qui se demandaient encore comment ils étaient arrivés en maison d'arrêt. Le plus souvent pour des bêtises qui vaudraient un tirage d'oreille assorti d'une amende à un membre du Rotary.

    Ces gars qui allaient être parfois bien seuls à la sortie. Et se demandaient où ils allaient dormir la première nuit, comment ils allaient manger le lendemain ou trois jours après la sortie.

    Et cette forte impression de voir en prison un tri social. L'instit qui me raconte que plus de la moitié ne savent pas correctement lire, écrire et compter. Le gars du SPIP (insertion et probation) qui me dit que l'immense majorité, la totalité des arrivées certains mois, était au chômage au moment de l'incarcération. Une grosse moitié qui souffrent de troubles psy selon la psychiatre. Lors de mon premier jour de boulot elle se dit effarée devant des cas qui n'auraient jamais du passer une seule nuit en taule. Réclame, souvent en vain, des transferts pour les cas les plus hurlants.

    Une expérience professionnelle qui est davantage une expérience (in)humaine...

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  3. Indépendamment des thérapies de dépôt injectables orales ou futures, elles nécessitent des visites médicales afin de prendre des médicaments et de surveiller la sécurité et l’intervention. Si les patients sont traités suffisamment tôt, avant que le système immunitaire ne soit gravement endommagé, l'espérance de vie est proche de la normale tant que le traitement est réussi. Cependant, lorsque les patients arrêtent le traitement, le virus rebondit à des niveaux élevés chez la plupart des patients, parfois associés à une maladie grave parce que j’ai vécu cela et même à un risque accru de décès. Le but de «guérir» est en cours, mais je crois toujours que mon gouvernement a fabriqué des millions de médicaments antirétroviraux au lieu de trouver un traitement. pour le traitement et la surveillance en cours. Les ARV seuls ne peuvent pas guérir le VIH, car parmi les cellules infectées se trouvent des cellules de mémoire CD4 à très longue durée de vie et éventuellement d'autres cellules qui agissent comme des réservoirs à long terme. Le VIH peut se cacher dans ces cellules sans que le système immunitaire du corps ne le détecte. Par conséquent, même lorsque le traitement antirétroviral bloque complètement les cycles ultérieurs d’infection de cellules, les réservoirs qui ont été infectés avant le début du traitement persistent et le VIH rebondit si le traitement est interrompu. «Cure» pourrait signifier une guérison par éradication, ce qui signifie débarrasser complètement le corps du virus réservoir ou une guérison fonctionnelle du VIH, où le VIH peut rester dans les cellules du réservoir mais le rebond à des niveaux élevés est empêché après une interruption du traitement.Dr Itua Herbal Medicine me permet croit qu'il existe un espoir pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, de la schizophrénie, du cancer du poumon, du cancer du sein, du cancer colo-rectal, du cancer du sang, du cancer de la prostate, de la scoliose, de la fibromyalgie et de la toxicité de la fluoroquinolone
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